MAOUKILAI Vincent ?: février 2014

J'AI AIME :

Madagascar, cette île si spéciale qui m'avait déjà séduit en 2010. C'est un mélange unique d'Afrique, d'Asie, de Mayen Orient, le tout avec une pincée de France. La modernité n'est pas encore trop présente et vous pouvez y trouver des choses qui n'ont pas évoluées depuis des siècles.
Vivre au Centre : quel bonheur d’être avec sœur Yvonne et toute son équipe. Ils sont tous très attentionnés pour les visiteurs venus de loin. On pense aider les malgaches en venant mais au final, ce sont eux qui vous aide le plus. Se réveiller le matin avec les chansons de garçons, avoir droit à tous les sourires des élèves, un « salama » de chaque membre du personnel, un repas dans la cantine, un dîner en compagnie de sœur Yvonne, Soa, sœur Noro et Ravo... c'est le top. La preuve, j'y suis resté beaucoup plus que prévu.
Aider au Centre : servir les repas, photographier les parrainés, donner des cours de français, bricoler avec Georges, essuyer la vaisselle, inventer des cartes à envoyer aux parrains français... Des choses pour s'occuper et se rendre compte des mes compétences. Merci Madame BARNAUD pour la mission et merci aussi pour l'ensemble de votre œuvre à Madagascar.
Manger tout et n'importe quoi : Ceux qui me connaissent savent que je suis un estomac sur patte. Donc chaque nouveau fruit, chaque beignet ou produit consommable passé par mes papilles qui se sont régalées. Il n'y a pas de plat réellement typique à Madagascar hormis le riz. Voici une liste de mes aliments pour vous mettre l'eau à la bouche : beignets de banane, litchis, fruit du jaquier, samosas, des repas riz-patates-pain, kaki, mangue, un chat, langouste, zébu, écrevisses...
Faire du vélo en zigzaguant entre les 4L, les pousse-pousses et les taxi_brousses.
Rire avec les malgaches,
Rencontrer des français résidant à Madagascar qui m'en ont appris plus sur les habitant et les habitudes ici. La vie n'est pas aussi facile que je pensais.
La messe et surtout les chants et cantiques malgaches.
Dire « entonnoir » avec Soa.
L'expression « Demain n'est pas loin ».
Vadrouiller 15 jours avec Stephen mon géant australien.
Revoir mon ami Fivo et sa famille et savoir que la prochaine fois, nous nous verrons en France.
Voir que vous me suivez, que vous regardez mon blog et que vous mettez des « J'aime » sur Facebook.

JE N'AI PAS AIME :

Voir que la misère et la pauvreté ont fortement augmenté depuis 2010 dans tous les lieux de Madagascar.
Savoir que la pollution va bientôt causer d'énormes problèmes ici.
Gaspiller énormément de mon temps sur Internet : c'est bien pour vous faire rêver, ça me permet de prendre et de donner des nouvelles, ça réduit considérablement la taille de la planète. Pourtant je n'ai jamais fait autant d'Internet de toute ma vie que depuis début décembre.
Passer Noël loin de la famille : ça c'est pas marrant.
Les 2 sacs à puces : C'est le nom que j'ai donné au 2 chiens du Centre. J'ai jamais vu des chiens aussi stupides, pire que Rantanplan. Ils arrivaient sans faire de bruit et me sautaient dessus avec leurs pattes boueuses. Plutôt que de faire les gardiens la nuit, ils profitaient d’être en liberté pour « miner » devant ma maisonnette (pas facile après pour marcher pieds-nus. Ils ont volé mes chaussures et il a fallut les chercher de nuit sous la pluie. Ils avaient des puces et se débrouillaient pour me les refiler. Chaque fois que je voulais faire la sieste, ils hurlaient à la mort.
Ne pas voir le massif des Tsingy et une plantation de cacao. J'aurai une excuse pour revenir.
La corruption à tous les niveaux de la société : des policiers aux politiciens et passant par les médecins, Madagascar restera dans la misère avec ce problème.
Ne pas voir le magnifique ciel étoilé de l'hémisphère sud à cause du ciel bouché de la saison des pluies.
Avoir peur pour l'avenir de tous ces jeunes qui sortent avec des diplômes mais qui ne trouvent aucun travail.
Être malade et avoir froid tout un week-end alors que j'étais parti sans autre vêtements ni médicaments dans une autre ville.
Oublier mon code de carte bancaire et me la faire détruire bêtement. Mais là je ne peux qu'en vouloir à moi même.